WOL – EXERCICE NUMERO 1
*Clap de cinéma : deuxième version.
Peu satisfaite de ma première version de cet exercice, j’ai décidé de le recommencer. J’ai conservé la même base, mais j’ai davantage travaillé sur l’huile, les ingrédients et leur consécration, etc.
La première fois, j’avais utilisé une neuvaine intégrée dans un photophore en plastique et je n’ai pas du tout aimé bosser avec ça. Mea culpa, car je m’étais déjà promis de ne plus le faire par le passé. En cherchant un contenant en verre, je suis tombée sur une bougie à trois mèches qui m’a fait de l’œil. Je me suis donc fixée là-dessus.
INTENTION : J’ai choisi de demander l’aide de Sarasvati pour travailler ma voix. Je chante comme une casserole, or j’ai souvent recours à des mantras, des noms vibrés ou des chansonnettes dans mes travaux magiques. J’ai également envie d’approfondir ma relation avec cette déesse puissante, mais sévère. Sarasvati est une divinité qui exige puissance de travail, esprit de perfection et d’ordre. Elle est l’équivalent indien d’Apollon.
SARASVATI : (ou Saraswatî) est la déesse de la Connaissance, personnifiant la parole (Vac) ; on fait dériver son nom du sanscrit Saras = lac, courant d’eau, et Vati qui marque la possession, c’est-à-dire celle qui possède ou qui forme les lacs, les courants ; ce qui rappelle la fonction de déesse des eaux qui lui est attribuée par les Védas.
Shakti de Brahma, elle est la déesse de la connaissance, de l’éloquence (Bharati), des sciences, des arts, des écritures (on lui attribue l’invention du Sanskrit), de la poésie et de la musique. Dans une main elle tient un livre d’écritures sacrées, dans une autre un rosaire. Avec ses deux autres mains, elle joue d’un instrument à cordes (veena), symbole de l’art. Vêtue sobrement d’un sari blanc, elle est accompagnée d’un paon, d’une oie (hansa) ou d’un cygne, symboles de pureté et de beauté. Elle est parfois représentée assise sur un lotus. Sur la tête elle porte une couronne entourée d’un halo de lumière dont les rayons sont symbolisés par des pétales de lotus. Les couleurs de Sarasvati sont le blanc et l’or.
LE KOLAM
J’ai nettoyé la bougie à l’eau salée.
Mon intention était de dessiner le kolam (dessin géométrique normalement fait avec du riz) de Sarasvati avec un feutre doré sur du papier collé sur la bougie. Le kolam de Sarasvati un enchevêtrement de triangles sur une base de 7 – maths et musique, donc -, une sorte de triangle de Pascal, symbolisant peut-être le son originel qui se différencie et se combine pour donner les 7 notes de la gamme et les mélodies.
La première fois, je l’avais réalisé sans trop de souffrance, sauf que cette fois, ma bougie étant basse, je devais dessiner un kolam de 6cm de haut… Après un après-midi de jurons, j’ai opté pour une autre alternative : d’un côté j’ai imprimé le kolam sur un petit bout de papier et repassé les traits au feutre doré avant de coller mon papier sur la bougie ; mais comme je tenais à le faire à la main, je l’ai ensuite dessiné en plus grand sur fond bleu (couleur de l’eau et du chakra gorge) sur un rond de liège. Comme la déesse concernée est un fleuve, je pensais placer la bougie dans une coupelle d’eau, mais du coup le symbole y est.
AUTEL
La mise en place d’un autel complet avec statuette, etc. n’est pas comprise dans l’exercice, mais Sarasvati possède le sien ici. J’ai donc ajouté des bougies et un parfum en guise d’offrande. Il y a un moment, j’ai acheté des petits trombones en forme de clef de sol. J’en ai accroché en décoration sur la bougie, les photophores, etc.
LA PETITION : après plusieurs ratés et pas mal de jurons, j’ai pu réaliser une pétition presque jolie. J’ai beaucoup aimé la technique écrite par Athénos dans La magie des lampes *jingle : publicité publiiiicité publiiiicité*, j’ai donc choisi de la suivre.
L’HUILE
Lors de ma tentative précédente, j’avais fait 4 trous dans la bougie sans me l’expliquer, mais en replongeant dans mes notes : « Sarasvati est représentée avec les 4 bras. Chaque bras symbolise un outil nécessaire à la personne en apprentissage : le mental (je pense qu’il s’agit de la volonté), l’intellect, l’enthousiasme et l’ego (l’image de soi) ». Et du coup, avec les trois mèches, eh bien ça fait le nombre 7. Héhéhé.
Pour l’huile, j’ai donc choisi de partir sur quatre plantes et sur une base d’huile d’olive :
La menthe poivrée est l’une de mes plantes préférées. Elle confère une grande clarté d’esprit, un apaisement, nettoie le mental et permet de se recentrer (testé et approuvé de nombreuses fois).
Le basilic (précisément le Tulsi, un cousin de notre basilic, mais je ferai avec du basilic local) est une plante sacrée en Inde, en médecine comme en magie, cette plante est réputée purificatrice, protectrice, parfois considérée comme une déesse et particulièrement liée aux divinités féminines ; dans nos cultures, c’est une plante censée apporter le désir, l’amitié, les sentiments amoureux, la passion et la joie.
Pour la volonté, j’ai hésité. Finalement, je me suis décidée pour la noix muscade. Ses propriétés médicinales sont : anti-stress, favorise la concentration, tonique général et aphrodisiaque, guérit les troubles nerveux. En magie, cette plante est censée favoriser « la chance » et d’autres choses, mais je trouve ces indications assez floues. Mon choix est donc plutôt intuitif ; j’ai tendance à être trop dispersée, donc si la noix muscade permet de se recentrer, c’est parfait. Au pire, je comprendrai mon choix plus tard.
Pour l’image de soi, j’ai envisagé l’angélique censée donner de l’assurance, et puis j’ai eu l’image d’une rose blanche, beauté et pureté.
CONSECRATION
J’ai consacré les plantes (consécration classique par les 4 Eléments), ce qui m’a permis d’étrenner mon nouveau pentacle d’autel :
« Menthe poivrée, par le Feu, revigore mon esprit,
Par l’Air, nettoie mes pensées qu’elles soient légères et libres comme le vent,
Par l’Eau, qu’elles soient aussi fluides et pénétrantes qu’une rivière,
Par la Terre, octroie-moi de rester concentré sur ma tâche.
Par ma volonté, celle des Dieux, des Esprits et des Guides, Menthe poivrée, je te consacre à la magie et à mon usage exclusif »
*
« Basilic, par le Feu, accorde-moi l’enthousiasme d’accomplir mon projet,
Par l’Air, permets-moi de projeter mon désir au loin,
Par l’Eau, que mes émotions en soient l’aliment salutaire et profitable,
Par la Terre, permets-moi de concrétiser mon projet dans la joie.
Par ma volonté, celle des Dieux, des Esprits et des Guides, Basilic, je te consacre à la magie et à mon usage exclusif »
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« Noix Muscade, par le Feu, donne-moi la constance de la flamme qui vacille mais ne s’éteint pas,
Par l’Air, garde moi au-dessus de toute lassitude,
Par l’Eau, que ma patience soit celle du cours d’eau qui va sans jamais faiblir,
Par la Terre, que cela se réalise.
Par ma volonté, celle des Dieux, des Esprits et des Guides, Noix Muscade, je te consacre à la magie et à mon usage exclusif »
*
« Rose Blanche, par le Feu, rends mon projet irradiant de beauté,
Par l’Air, octroie-lui la pureté,
Par l’Eau, nettoie-le de toute grossièreté,
Par la Terre, qu’il soit parfait.
Par ma volonté, celle des Dieux, des Esprits et des Guides, Rose Blanche, je te consacre à la magie et à mon usage exclusif »
Enfin, j’ai ajouté un peu de salive.
LE MANTRA
J’ai chanté le mantra OM Shreem Hreem Saraswatyai Namaah, 108 fois, tous les jours pendant une semaine – ce qui laisse le temps de la macération pour les plantes -, pour la charger en déclarant mon intention au début de chaque session : « Je requiers l’aide et la bénédiction de Sarasvati pour maîtriser le chant et améliorer ma qualité vocale ».
Je me suis servie du petit mala bidouillé la première fois (27 + 4 petites perles pour la base, car 27 par 4 font 108). En le fabriquant, je me suis demandée à quoi il allait me servir, ben voilà, j’ai trouvé.
Je l’ai allumée hier soir, on verra la suite…